Déménagement, conception de votre nouveau QG, bien être au quotidien : comment vous assurez-vous que vous travaillez dans un bâtiment durable ?
La construction ou la rénovation d’un bâtiment durable est un enjeu majeur dans notre contexte de transition énergétique et d’adaptation au changement climatique.
Savez-vous que le secteur résidentiel et tertiaire représente 44% de l’énergie consommée et 19% des émissions de gaz à effet de serre en France ?

Nos lieux de travail représentent donc une grande part de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre : l’édification et la gestion durables de ces bâtiments est une nécessité face aux défis environnementaux actuels.
La réglementation évolue, et nos attentes également pour un environnement de travail sain et aussi faible en impact écologique que possible, poussant les acteurs du secteur à repenser leurs pratiques et à innover.
Où en est la réglementation concernant le bâtiment durable ?
Quels sont les labels qui comptent ?
On fait le point 👇
- Quelle est la définition d’un bâtiment durable ?
- Les piliers du bâtiment durable
- Réglementation : la RE 2020
- Suite de la RE 2020
- Les certifications et labels de durabilité
- Les technologies innovantes au service du bâtiment durable
- Les défis et perspectives d’avenir
- Conclusion
Quelle est la définition d’un bâtiment durable ?
Rappel : la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques via la COP21 a défini un objectif mondial de maintenir le réchauffement climatique sous 1,5°C maximum par rapport à l’ère préindustrielle. La France s’est donnée comme ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 par rapport à 1990.
On l’a vu : l’immobilier pèse énormément dans l’atteinte de cet objectif, cela passe par de nouvelles normes de mise en œuvre du bâtiment durable. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Le bâtiment durable se distingue par sa capacité à minimiser l’impact environnemental tout en optimisant la performance énergétique et le confort pour les occupants.

Cette approche intègre plusieurs dimensions clés : l’efficacité énergétique, l’utilisation de matériaux écologiques, la gestion des ressources naturelles, la diminution de l’empreinte carbone.
L’objectif est de créer des espaces de travail et de vie qui soient à la fois respectueux de l’environnement et économiquement viables.
Les enjeux de la construction d’un bâtiment durable sont multiples :
- Réduction de l’empreinte carbone : Les bâtiments doivent désormais être conçus pour minimiser leurs émissions de CO2 tout au long de leur cycle de vie, de la construction à l’exploitation.
- Efficacité énergétique : Le décret tertiaire impose des objectifs ambitieux de réduction de la consommation énergétique, avec des paliers de -40%, -50% et -60% d’ici 2050.
- Intégration des énergies renouvelables : L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale est un objectif clé, visant 32% d’ici 2030.
- Adaptation aux nouvelles normes : La réglementation environnementale RE2020 impose des critères plus stricts, notamment en termes d’utilisation de matériaux biosourcés et de solutions constructives innovantes.
- Bien-être des occupants : Les bâtiments responsables doivent également garantir le confort et la santé de leurs utilisateurs, tout en optimisant l’utilisation des espaces.
- Valorisation du patrimoine : L’adoption de pratiques durables dans la construction et la gestion des bâtiments tertiaires devient un facteur de différenciation et de valorisation sur le marché immobilier.
- Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) : La performance environnementale des bâtiments s’inscrit désormais au cœur des stratégies RSE des entreprises, renforçant leur engagement et leur attractivité.

Face à ces enjeux, les acteurs du secteur doivent adopter une approche globale, intégrant des solutions innovantes avec une architecture adaptée, par l’utilisation de matériaux durables, et une supervision technique optimisée.
Ces défis représentent également des opportunités pour repenser nos espaces de travail et créer des bâtiments plus intelligents, connectés et adaptés aux besoins futurs. Cela permet même de réduire les coûts opérationnels pour les propriétaires et les gestionnaires de bâtiments, à l’instar de la consommation énergétique.
La transition vers ces solutions durables se fait petit à petit : le parc des immeubles certifiés représente une part croissante du marché des bureaux : sur l’échantillon étudié par CBRE en 2022, la part du parc certifié s’élève à 20 % mi-2022, contre 14 % en 2019. Malgré cette croissance, les immeubles certifiés ne constituent toujours pas la norme.
Les normes et certifications visant à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement et l’économie d’énergie se sont pourtant multipliées : nous explorons ici ces différentes normes, avec les avantages et les inconvénients de chacune, ainsi que leurs exigences spécifiques.
Considérons d’abord les piliers de immobilier responsable.
👉 Voir également : Déménagement en entreprise : 15 étapes pour réussir.
Les piliers du bâtiment durable
1. Efficacité énergétique
L’efficacité énergétique est au cœur de la conception d’un bâtiment durable.
Cela inclut l’optimisation de l’isolation thermique, l’utilisation de systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) performants, ainsi que l’intégration de sources d’énergie renouvelable comme les panneaux solaires ou les éoliennes.
Les technologies de gestion intelligente de l’énergie, telles que les systèmes de contrôle automatisés et les capteurs connectés, permettent également de surveiller et d’optimiser la consommation énergétique en temps réel.
2. Matériaux écologiques

Le choix des matériaux de construction est un autre pilier fondamental de la durabilité.
Les matériaux écologiques, tels que le bois certifié, les isolants naturels, et les matériaux recyclés, présentent des avantages environnementaux importants.
Ils réduisent l’empreinte carbone du bâtiment et contribuent à la préservation des ressources naturelles.
De plus, l’utilisation de matériaux locaux si possible permet de diminuer les émissions liées au transport et bien sur de soutenir l’économie locale.
3. Gestion des ressources naturelles
La gestion efficace des ressources naturelles, notamment l’eau, est essentielle pour le bâtiment durable.
Des systèmes de récupération des eaux de pluie, des dispositifs de réduction de la consommation d’eau, et des technologies de traitement des eaux usées permettent de minimiser l’impact environnemental.
De plus, l’aménagement de toitures végétalisées et de jardins urbains contribue à la biodiversité et à la gestion des eaux pluviales.
4. Confort et bien-être des occupants
Le confort et le bien-être des occupants sont des aspects souvent négligés mais cruciaux pour la durabilité des bâtiments tertiaires.
Un environnement intérieur sain, avec une bonne qualité de l’air, une lumière naturelle abondante, et un contrôle acoustique efficace, améliore la productivité et le bien-être des utilisateurs.
Les espaces verts et les aménagements extérieurs et intérieurs favorisent également la détente et la convivialité.
Réglementation : la RE 2020
La Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020) marque une évolution significative dans les normes de construction en France.

Elle succède à la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) et s’inscrit dans une série de réglementations thermiques mises en place depuis les années 1970 pour réduire la consommation énergétique des bâtiments neufs et rénovés.
Précurseur : la RT 2012
La réglementation thermique RT 2012 était une norme française visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments neufs.
Elle avait pour but de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWhEP/m²/an en moyenne.
Elle comportait trois exigences de résultats principales :
- Besoins bioclimatiques (Bbiomax) : Optimisation de la conception du bâtiment pour limiter les besoins énergétiques.
- Consommation d’énergie primaire (Cepmax) : Limitation de la consommation pour le chauffage, la climatisation, l’éclairage, la production d’eau chaude sanitaire et les auxiliaires.
- Confort en été (Ticréf) : Maintien d’une température intérieure maximale en période de forte chaleur.
La RE 2020 a ensuite été introduite dans le cadre de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) de 2015, pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Cette loi, complétée par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), fixe des orientations claires pour la filière de la construction.
La RE 2020 est entrée en vigueur le 1er janvier 2022, marquant une nouvelle ère dans la construction de bâtiment durable en France.
Principes de la RE 2020
La RE 2020 repose sur plusieurs principes fondamentaux visant à améliorer la performance environnementale des bâtiments neufs :
La RE 2020 renouvèle plusieurs indicateurs clés par rapport à la RT 2012 pour évaluer la performance environnementale des bâtiments neufs :
1. Performance Énergétique
La réglementation impose des exigences strictes en matière de performance énergétique, mesurée pour garantir que les bâtiments consomment moins d’énergie. L’objectif est de favoriser l’autoconsommation et de réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Le besoin bioclimatique (Bbio mesurant les consommations en chauffage et refroidissement) est abaissé de 30 % par rapport à la RT 2012, ce qui signifie que les bâtiments doivent être mieux conçus et mieux isolés pour minimiser les besoins en chauffage, refroidissement et éclairage.
Le Cep (coefficient d’énergie primaire) comptabilise les énergies importées, renouvelables ou non, nécessaires pour assurer la couverture des besoins en énergie du bâtiment. Le Cep,nr (coefficient d’énergie primaire non renouvelable) comptabilise la part des énergies non renouvelables du Cep. La RE 2020 vise une consommation d’énergie primaire inférieure ou égale à 0 kWhEP/(m².an).
Enfin, l’indicateur IC Énergie évalue les émissions maximales de gaz à effet de serre liées aux consommations d’énergie : entre 200 et 280 kg CO2/m².
2. Réduction de l’Empreinte Carbone

La RE 2020 introduit une analyse du cycle de vie (ACV) des bâtiments, qui mesure l’empreinte carbone des constructions sur l’ensemble de leur cycle de vie, de la fabrication des matériaux à la fin de vie du bâtiment. Cette approche vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la construction et à l’exploitation des bâtiments.
Cela est mesuré par l’indice IC Construction qui donne les émissions maximales de gaz à effet de serre liées à la construction du bâtiment. La RE 2020 impose une réduction de 30 % par rapport à 2012.
La réglementation encourage l’utilisation de matériaux biosourcés et de modes de construction qui émettent moins de gaz à effet de serre.
Les matériaux doivent être choisis en fonction de leur impact environnemental global, favorisant ainsi des solutions plus durables.
3. Confort d’Été
La RE 2020 met un accent particulier sur le confort en été, en anticipant les conditions climatiques futures et en garantissant que les bâtiments restent agréables à vivre même en cas de fortes chaleurs. Cela passe par une conception bioclimatique et l’utilisation de matériaux adaptés.
Cela est mesuré par l’indicateur DH (Degrés-Heures ) qui permet d’évaluer le niveau d’inconfort perçu par les occupants sur l’ensemble de la saison chaude. Il s’agit de la somme de l’écart entre la température de l’habitation et la température de confort (Ticref : température intérieure maximale atteinte au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été).
Suite de la RE 2020

La RE 2020 est conçue pour évoluer avec les avancées technologiques et les exigences environnementales. Les objectifs fixés visent une réduction progressive des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre.
Les exigences des RE 2020, RE 2028 et RE 2031 illustrent l’évolution de ces normes de plus en plus strictes.
Les indicateurs Bbio, CEP et DH sont fixés jusqu’en 2031, et les seuils de l’IC Construction et de l’IC Énergie sont sévérisés à chaque étape.
Cette approche progressive permet aux acteurs de la construction de s’adapter aux nouvelles exigences tout en continuant à innover pour atteindre les objectifs de neutralité carbone fixés par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).
RE 2028
La RE 2028 renforce les exigences de la RE 2020, avec des seuils encore plus stricts :
1. Consommation d’Énergie Primaire : La RE 2028 impose une consommation d’énergie primaire encore plus basse, inférieure à 0 kWhEP/(m².an), le seuil minimal d’auto-production d’énergie renouvelable est fixé à 12 kWhef/m².an.
2. IC Construction : Le seuil de l’indice carbone de la construction est abaissé de 35 % par rapport à 2012, imposant plus de matériaux bas carbone comme le béton bas carbone, le bois et les isolants biosourcés.
Les matériaux biosourcés doivent être utilisés : 50 % obligatoires en 2028.
RE 2031
La RE 2031 représente une avancée majeure avec des exigences encore plus ambitieuses :
1. Consommation d’Énergie Primaire : La RE 2031 impose une réduction de 20 % supplémentaire de la consommation d’énergie primaire par rapport à la RE 2028, le seuil minimal d’auto-production d’énergie renouvelable est fixé à 15 kWhef/m².an.

2. IC Construction : Le seuil de l’indice carbone de la construction est encore abaissé de -42 % par rapport à 2012, accélérant l’usage des matériaux de réemploi et de solutions constructives hybrides. Les matériaux biosourcés sont majoritaires en 2031.
3. La gestion de la qualité de l’air intérieur est de plus en plus stricte, passant d’un indice obligatoire en 2020 à une gestion dynamique en 2031, intégrant des capteurs et des systèmes intelligents de ventilation.
En résumé, la RE 2020 est une réglementation obligatoire qui s’applique à tous les nouveaux bâtiments résidentiels et tertiaires, ainsi qu’aux extensions et rénovations importantes.
Elle représente une avancée majeure dans la construction durable en France, avec une progression des ambitions étalées dans le temps. En favorisant l’innovation, elle contribue à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique, et illustre l’engagement de la France dans la lutte contre le changement climatique et la transition énergétique.
Les certifications et labels de durabilité

Les labels et certifications sont des démarches volontaires, complémentaires à la RE 2020. Ils sont délivrés par des organismes indépendants et reposent sur des cahiers des charges spécifiques.
Les labels récompensent les efforts supplémentaires engagés par les entreprises ou les propriétaires de bâtiments pour atteindre des performances supérieures à celles exigées par la réglementation.
Pour garantir la qualité et la performance du bâtiment durable, plusieurs certifications et labels ont été développés. Parmi les plus reconnus, on trouve les 5 suivants :
– LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) : une certification internationale qui évalue la performance environnementale des bâtiments sur plusieurs critères, tels que l’efficacité énergétique, la gestion de l’eau, et la qualité des matériaux.
– BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) : un label britannique qui évalue la durabilité des bâtiments sur une échelle de notation allant de « Pass » à « Outstanding ».
– HQE (Haute Qualité Environnementale) : une certification française qui met l’accent sur la qualité environnementale et le confort des occupants.
– BBCA (Bâtiment Bas Carbone) : le label Bâtiment Bas Carbone (BBCA) est porté par l’association français du même nom. Depuis 2016, il valorise les démarches bas carbone des bâtiments en évaluant les émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment.
– Well : ce label a été lancé en 2015 par l’International WELL Building Institute (IWBI) aux États-Unis. Il se concentre sur le bien-être des occupants en intégrant des critères liés à la santé, au confort, et à la qualité de l’air intérieur.
Passons en revue ces 5 labels de bâtiment durable.
BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method)
Origine : Créé en 1990 au Royaume-Uni, BREEAM est l’une des méthodes d’évaluation environnementale des bâtiments reconnues à l’échelle internationale.

Principes : BREEAM évalue la performance environnementale des bâtiments sur plusieurs critères, notamment l’énergie, la gestion de l’eau, les matériaux, la biodiversité, et le confort des occupants. Il vise à promouvoir des solutions durables et à sensibiliser les propriétaires, concepteurs et exploitants de bâtiments aux avantages d’une approche durable.
Avantages :
- Reconnaissance Internationale : BREEAM est largement reconnu et utilisé dans le monde entier, ce qui en fait un standard de référence.
- Flexibilité : Applicable à divers types de bâtiments, y compris les nouvelles constructions, les rénovations et les bâtiments en exploitation.
- Valorisation de l’Engagement Environnemental : Permet aux entreprises de valoriser leur engagement en faveur du développement durable et d’attirer des clients sensibles à ces enjeux.
Inconvénients :
- Coût : Le processus de certification est relativement abordable, avec un coût moyen de 8 000 € pour 10 000 m².
- Complexité : La certification nécessite une évaluation détaillée sur 10 thématiques, ce qui peut être complexe et chronophage.
LEED (Leadership in Energy and Environmental Design)
Origine : Développé en 2000 par l’U.S. Green Building Council, LEED est un système de certification de bâtiment durable reconnu mondialement.

Principes : LEED évalue les bâtiments sur six catégories principales : la qualité des sites, la gestion de l’eau, l’énergie et l’atmosphère, les matériaux et les ressources, la qualité des environnements intérieurs, et l’innovation dans la conception. Il utilise un système de points pour attribuer quatre niveaux de certification : Certifié, Argent, Or, et Platine.
Avantages :
- Reconnaissance Mondiale : LEED est un standard internationalement reconnu, ce qui peut être un atout pour les projets immobiliers à l’échelle mondiale.
- Innovation : Encourage l’innovation dans la conception et la construction de bâtiment durable.
- Flexibilité : Applicable à divers types de bâtiments, y compris les nouvelles constructions, les rénovations et les quartiers entiers.
- Coût : Le processus de certification est le moins coûteux, avec un coût moyen de 6 000 € pour 10 000 m².
Inconvénients :
- Complexité : La certification nécessite une évaluation détaillée et peut être perçue comme complexe et chronophage.
WELL
Origine : Le label WELL a été créé pour se concentrer sur le bien-être des occupants des bâtiments, en mettant l’accent sur la santé et le confort.

Principes : WELL évalue les bâtiments sur des critères liés à la qualité de l’air, de l’eau, de la lumière, du confort thermique, de l’acoustique, des matériaux, de l’esprit et de la communauté. Il vise à créer des environnements intérieurs sains et agréables.
Avantages :
- Bien-être des Occupants : Met l’accent sur le confort et la santé des occupants, ce qui peut améliorer la productivité et la satisfaction.
- Différenciation : Permet aux bâtiments de se différencier en mettant en avant des environnements intérieurs de haute qualité.
Inconvénients :
- Coût : Le processus de certification peut être coûteux, à partir de 11 000 €.
- Spécificité : Se concentre principalement sur le bien-être des occupants, ce qui peut ne pas couvrir tous les aspects de la durabilité.
BBCA (Bâtiment Bas Carbone)

Origine : Le label BBCA a été créé en 2016 par l’Association pour le Développement du Bâtiment Bas Carbone en France.
Principes : BBCA évalue les bâtiments sur leur empreinte carbone globale, en tenant compte des émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, de la construction à la démolition. Il encourage l’utilisation de matériaux biosourcés et de pratiques de construction durables.
Avantages :
- Réduction des Émissions de Carbone : Met l’accent sur la réduction des émissions de CO2, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
- Valorisation des Matériaux Biosourcés : Encourage l’utilisation de matériaux écologiques et durables.
Inconvénients :
- Coût : Le processus de certification peut être coûteux : 11 000 € en moyenne.
- Complexité : La certification nécessite une évaluation détaillée de l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, ce qui peut être complexe et chronophage.
HQE (Haute Qualité Environnementale)

Origine : La certification HQE a été créée en France en 2004 et est délivrée par l’organisme certificateur Certivéa.
Principes : HQE évalue les bâtiments sur 14 cibles environnementales, couvrant des aspects tels que l’écologie, le confort, la santé, et la gestion de l’énergie et de l’eau. Elle intègre également un système de management environnemental (ISO 14001).
Avantages :
- Approche Globale : Prend en compte une large gamme de critères environnementaux et de confort, offrant une évaluation complète de la durabilité du bâtiment.
- Reconnaissance en France : HQE est la certification la plus répandue en France, bénéficiant d’une forte reconnaissance sur le marché national.
Inconvénients :
- Coût : Le processus de certification est plutôt coûteux, avec un coût moyen de 20 000 € pour 10 000 m².
- Complexité : La certification nécessite une évaluation détaillée sur 14 cibles, ce qui peut être complexe et chronophage.
Chaque label a ses propres spécificités et avantages, mais tous visent à promouvoir la durabilité et la performance environnementale des bâtiments.
Le choix du label dépendra des objectifs spécifiques du projet, du budget disponible, et des exigences réglementaires locales.
Les technologies innovantes au service du bâtiment durable
Les avancées technologiques jouent un rôle clé dans la conception et la gestion d’un bâtiment durable. Les systèmes de gestion intelligente de l’énergie, les capteurs connectés, et les plateformes de surveillance en temps réel permettent d’optimiser la performance énergétique et de détecter rapidement les anomalies. Les technologies de l’information et de la communication facilitent la collecte et l’analyse des données, offrant des aides précieuses pour l’amélioration continue des bâtiments.
Un bâtiment durable intègre également des solutions innovantes pour la production d’énergie renouvelable. Les panneaux solaires photovoltaïques, les éoliennes urbaines, et les systèmes de cogénération permettent de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Les technologies de stockage de l’énergie s’améliorent peu à peu avec des systèmes de gestion par batteries, pour gérer de plus en plus efficacement les fluctuations de la production d’énergie renouvelable.
Les défis et perspectives d’avenir
Malgré les nombreux avantages du bâtiment durable, plusieurs défis subsistent. Le coût initial de construction et de rénovation peut être élevé, bien que les économies réalisées à long terme compensent souvent cet investissement. De plus, la complexité des réglementations et des normes peut représenter un obstacle pour les professionnels de la construction. Les politiques incitatives restent nécessaires, ainsi que la la recherche et l’innovation à soutenir dans ce domaine.
L’intégration croissante des technologies intelligentes et des solutions de gestion énergétique avancées ouvre de nouvelles possibilités pour améliorer la performance environnementale des bâtiments. De plus, la sensibilisation accrue des entreprises et des consommateurs aux enjeux de la durabilité crée une demande croissante pour des espaces de travail et de vie respectueux de l’environnement.
Conclusion
En conclusion, le bâtiment durable représente une solution clé pour répondre aux défis environnementaux actuels et futurs de l’immobilier.
En intégrant des principes de durabilité dans la conception, la construction, et la gestion des bâtiments, il est possible de réduire significativement la consommation énergétique, les émissions de gaz à effet de serre, et l’impact environnemental global.
La RE 2020 pour les constructions neuves, les certifications et labels de durabilité, ainsi que les technologies innovantes, offrent des outils précieux pour garantir la qualité et la performance des bâtiments tertiaires durables.
Et on s’en rend compte dès les 1ers pas dans un bâtiment conçu ou rénové qui intègre ces principes : on respire mieux, c’est en général plus lumineux, on s’y sent mieux.
Face aux enjeux du changement climatique et de la préservation des ressources naturelles, il est essentiel de promouvoir et d’adopter des pratiques durables dans le secteur de la construction tertiaire. Le bâtiment durable n’est pas seulement une tendance, c’est une nécessité pour construire un avenir plus respectueux de l’environnement, plus résilient, et plus humain.