Les 8 tendances RSE 2025 à ne pas manquer

En début d’année 2024, nous avions partagé les tendances RSE que nous voyions se développer sur les mois à suivre chez Orseo.

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La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) se trouve à un tournant décisif. Nous renouvelons l’opération en listant les tendances RSE 2025 à ne pas manquer 🌍

Alors que les défis environnementaux, sociaux et économiques s’intensifient, les attentes des parties prenantes – consommateurs, investisseurs, collaborateurs – n’ont jamais été aussi élevées. 

Les entreprises doivent désormais aller au-delà des engagements symboliques pour intégrer des pratiques durables et concrètes au cœur de leurs activités 🌳

Les tendances observées en 2024, comme la transparence dans le reporting, la transition énergétique ou l’inclusion, se renforcent et évoluent. 

Parallèlement, de nouvelles priorités émergent en matière de durabilité et d’inclusion : alignement sur les limites planétaires, adoption d’une IA éthique, promotion de la consommation responsable. 

Ces évolutions témoignent d’une accélération des exigences envers les organisations, mais aussi d’opportunités majeures pour celles qui souhaitent devenir des leaders dans un monde en transformation.

Quelles sont les grandes tendances qui vont marquent la RSE en 2025 ? Notre réponse 👇

Les tendances RSE 2025 : quelles orientations pour l’engagement durable ?

1. La montée en puissance de la CSRD

L’année 2025 s’annonce comme une étape cruciale dans l’évolution des pratiques de reporting extra-financier en Europe, avec la montée en puissance de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD).

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Adoptée pour harmoniser et renforcer les normes de durabilité à travers l’Union européenne, cette directive marque un tournant dans la manière dont les entreprises évaluent et communiquent leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance.

En 2024, de nombreuses entreprises ont entamé leur transition vers des rapports de durabilité conformes à la CSRD, car leur activité dépasse  les seuils fixés par la directive (250 employés, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, ou 20 millions d’euros d’actifs).

Cette première année a révélé les défis majeurs comme la complexité des normes, le manque de préparation ou la diversité des outils. 

En 2025, la CSRD est une vague parmi les tendances RSE 2025 avec le déploiement à plus large échelle de la CSRD. Une standardisation des données va se réaliser, c’est un des objectifs de la directive.

La collecte et l’analyse des données ESG vont être automatisées et fiabilisées.

Les rapports vont maintenant démontrer comment les entreprises progressent sur des critères précis, avec des indicateurs standardisés et comparables à l’échelle européenne.

La traçabilité des données sera également renforcée pour éviter tout soupçon de green ou social washing.

Les entreprises seront tenues de soumettre leurs rapports à des auditeurs externes, qui vérifieront la conformité aux ESRS.

​​Si en 2024, la CSRD s’appliquait principalement aux grandes entreprises, 2025 élargira son spectre aux PME cotées. 

Cela ouvrira la voie à une standardisation encore plus large, mais nécessitera également un soutien accru pour ces structures souvent moins préparées.

2025 sera donc une année charnière où les entreprises devront prouver leur capacité à s’aligner sur des normes exigeantes tout en montrant leur valeur ajoutée dans la transition écologique et sociale.

2. L’économie circulaire et la sobriété numérique comme idéal

En 2025, les principes de l’économie circulaire et de la sobriété numérique s’imposent comme des références incontournables pour les entreprises. 

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Sous la pression des régulations et des attentes croissantes des parties prenantes, ces deux axes deviendront des piliers des stratégies RSE 2025, intégrant à la fois des impératifs environnementaux et des enjeux économiques.

L’économie circulaire, longtemps perçue comme une option, prendra un rôle central dans les chaînes de valeur. 

La lutte contre le gaspillage et l’obsolescence programmée s’intensifie, avec des entreprises qui repensent leurs modèles de production et de consommation. 

L’augmentation de la durée de vie des équipements et leur reconditionnement, la récupération des matériaux et la valorisation des déchets deviendront des pratiques standardisées. 

Ce changement sera amplifié par des incitations réglementaires renforcées et par la montée en puissance des attentes des consommateurs pour des produits durables et responsables.

En parallèle, le numérique responsable continuera à s’affirmer comme un levier stratégique. 

Alors que l’impact environnemental des outils numériques ne cesse d’être scruté, les entreprises seront poussées à adopter des pratiques plus sobres et plus efficientes. 

L’optimisation des infrastructures cloud, la rationalisation des équipements IT et la réduction de l’empreinte carbone des services numériques dès leur conception seront au cœur des initiatives. 

Des labels et certifications émergeront pour valoriser les efforts des organisations en matière de sobriété numérique. Les grands groupes donneront l’exemple en intégrant ces critères dans leurs politiques d’achat et de gestion des infrastructures technologiques.

3. L’alignement des objectifs des entreprises avec les limites planétaires

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En 2025, le concept des limites planétaires deviendra un cadre central pour les stratégies RSE des entreprises. 

Popularisé par les scientifiques pour illustrer les seuils environnementaux à ne pas dépasser, ce modèle guide désormais les politiques publiques et les attentes des parties prenantes. 

Les entreprises, conscientes de l’urgence climatique et écologique, intègrent ces limites dans leurs objectifs pour aligner leur impact avec les capacités de la planète.

Le budget carbone sera l’un des indicateurs les plus suivis. 

Avec la pression des investisseurs et des régulations, les entreprises fixent des trajectoires de réduction d’émissions compatibles avec les scénarios de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C. 

Cela passe par des stratégies ambitieuses de décarbonation dans l’ensemble de leur chaîne de valeur, combinant innovations technologiques et collaboration avec les fournisseurs pour réduire les émissions indirectes.

La préservation de la biodiversité sera évidemment un enjeu clé. 

Alors que les écosystèmes continuent de s’effondrer à un rythme alarmant, les entreprises intégrent des mesures concrètes pour protéger les habitats naturels, restaurer des écosystèmes dégradés et limiter leur impact sur les espèces. 

Des outils comme l’évaluation de l’empreinte biodiversité permettront de mesurer et de communiquer sur leurs progrès.

Enfin, la gestion durable des ressources en eau deviendra critique, notamment pour les entreprises opérant dans des secteurs fortement consommateurs ou dans des zones déjà touchées par le stress hydrique. 

La réduction de la consommation, le recyclage des eaux usées et la préservation des bassins-versants seront des priorités.

4. L’inclusion au coeur de l’organisation du travail dans l’entreprise

Avec les jeunes générations, les codes du travail tels qu’on les connaît depuis le milieu du XXème siècle sont en train d’être révolutionnés.

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En 2025, l’inclusion dans les entreprises prend une dimension plus globale et plus nuancée, allant bien au-delà des approches classiques centrées sur la diversité culturelle ou le genre. 

Ce tournant s’appuie sur une volonté accrue de créer des environnements de travail réellement inclusifs, où chacun peut contribuer pleinement, quelles que soient ses différences ou particularités.

Les dynamiques intergénérationnelles joueront également un rôle clé. 

Avec des attentes très différentes entre les jeunes générations et les personnes plus expérimentées sur le marché du travail, les entreprises chercheront à favoriser des collaborations intergénérationnelles enrichissantes. 

Des initiatives telles que le mentorat inversé, où des collaborateurs plus jeunes partagent leurs compétences numériques avec leurs aînés, illustreront cette volonté de tirer parti de la complémentarité des âges.

La reconnaissance des profils atypiques, en particulier les personnes neuro-divergentes (comme les individus avec un TSA ou une dyslexie), sera une autre priorité. 

Les entreprises mettent en place des adaptations spécifiques pour ces collaborateurs, que ce soit dans la conception des postes, la communication ou l’aménagement des espaces de travail. 

Ce mouvement répond à une double ambition : capitaliser sur des talents uniques tout en favorisant un cadre réellement inclusif.

Enfin, les travailleurs en situation de handicap bénéficieront d’une attention renouvelée, renforcée par des attentes sociétales plus fortes. 

Des politiques actives d’insertion, associées à une sensibilisation accrue des équipes, permettront de réduire les biais et de normaliser la présence de ces collaborateurs au sein des organisations.

5. Le renforcement de la résilience face au climat

En 2025, face à l’intensification des événements climatiques extrêmes, les entreprises placeront la résilience climatique dans leurs priorités. 

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Inondations, vagues de chaleur, sécheresses ou tempêtes mettent en lumière la vulnérabilité des infrastructures, des chaînes d’approvisionnement et des opérations. 

Dans ce contexte, l’adaptation ne sera plus une option, mais une nécessité stratégique.

Les entreprises investissent dans des infrastructures durables, conçues pour résister aux aléas climatiques. 

Cela inclura des bâtiments mieux isolés contre les températures extrêmes, des systèmes de drainage performants pour faire face aux inondations ou l’intégration des sources d’énergie renouvelables locales pour garantir une certaine autonomie face aux coupures du réseau.

Les chaînes d’approvisionnement seront également repensées pour renforcer leur flexibilité et leur localisation

En réduisant la dépendance aux fournisseurs éloignés ou situés dans des zones à risque, les entreprises pourront limiter les interruptions dans leurs activités. Cette approche s’accompagne d’une diversification accrue des fournisseurs, pour éviter qu’une seule rupture ne paralyse l’ensemble de la chaîne.

En parallèle, la gestion des risques climatiques devient un axe central de la gouvernance. 

Les entreprises adoptent des outils de modélisation pour évaluer leur exposition aux risques et planifier des réponses adaptées. Les scénarios de stress climatique, intégrés aux processus décisionnels, permettront d’identifier à l’avance les points faibles et d’optimiser les plans d’action.

6. L’accélération de la transition énergétique des entreprises

En 2025, l’accélération de la transition énergétique placera les entreprises en première ligne pour répondre aux enjeux de décarbonation

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Alors que les objectifs internationaux se durcissent et que les impacts du dérèglement climatique se font de plus en plus visibles, les entreprises réduisent leurs émissions et deviennent aussi des actrices clés de l’adoption des énergies renouvelables.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre reste une priorité, avec un accent mis sur l’ensemble de la chaîne de valeur. 

Cela implique l’optimisation des processus de production, l’électrification des flottes de véhicules et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. 

Les entreprises les plus engagées mettent en place des plans alignés sur les trajectoires définies par l’accord de Paris, notamment grâce à des investissements dans des technologies propres et des solutions bas-carbone.

Parallèlement, elles joueront un rôle moteur dans le développement des énergies renouvelables

Certaines entreprises, en particulier dans les secteurs industriels, investissent directement dans des infrastructures telles que des parcs solaires ou éoliens pour couvrir leurs besoins énergétiques. 

D’autres opteront pour des partenariats avec des fournisseurs d’énergie verte, adoptant des contrats à long terme (Power Purchase Agreements – PPA) pour garantir un approvisionnement durable et stable.

La réduction de la dépendance aux énergies fossiles sera également cruciale. 

Les secteurs historiquement énergivores accélèrent leur transition, notamment en intégrant des solutions innovantes comme l’hydrogène vert ou les systèmes de stockage d’énergie pour pallier les intermittences des énergies renouvelables.

Au-delà de leurs propres opérations, les entreprises jouent un rôle d’entraînement, en incitant leurs partenaires et fournisseurs à suivre des trajectoires similaires.

Certaines prennent même des engagements pour soutenir la transition énergétique au sein des communautés locales, en finançant des projets d’énergies propres ou en sensibilisant les consommateurs à adopter des comportements plus responsables.

7. La co-construction avec les parties prenantes pour une consommation responsable

En 2025, les entreprises redéfinissent leurs stratégies RSE pour placer l’engagement des parties prenantes et la consommation responsable au cœur de leurs initiatives. 

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Face à des consommateurs de plus en plus exigeants et sensibilisés aux enjeux environnementaux et sociaux, l’écoute et la co-construction deviendront des leviers essentiels pour renforcer leur impact et leur crédibilité.

La co-construction avec les parties prenantes marquera une évolution majeure. 

Les entreprises cherchent à impliquer activement leurs clients, employés, fournisseurs, et même les communautés locales dans l’élaboration de leurs engagements et actions RSE. 

Cette approche participative permet de mieux répondre aux attentes, mais aussi de renforcer la transparence et la confiance

Des formats comme les consultations publiques, les ateliers collaboratifs ou les plateformes d’échange en ligne se généralisent pour recueillir des idées et tester des solutions en amont.

En parallèle, les entreprises développeront des initiatives concrètes pour encourager une consommation plus responsable

La réduction des emballages, portée par la montée des réglementations et la pression des consommateurs, s’accélère grâce à des innovations comme les emballages compostables ou les systèmes de consigne. 

Les circuits courts continuent à gagner du terrain, non seulement pour réduire l’empreinte carbone des produits, mais aussi pour soutenir l’économie locale et renforcer la proximité entre producteurs et consommateurs.

Enfin, l’offre de produits durables et réparables s’élargira pour répondre à la demande croissante de biens à faible impact environnemental. 

Les entreprises adoptent de plus en plus des modèles circulaires favorisant la réutilisation et la seconde vie des produits, tout en sensibilisant leurs clients aux avantages d’un mode de consommation plus réfléchi et plus responsable.

8. IA responsable et éthique des données

En 2025, alors que l’intelligence artificielle (IA) continuera de transformer les entreprises et leurs pratiques, son adoption massive suscite des interrogations croissantes sur son impact environnemental et éthique

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Dans ce contexte, les entreprises devront démontrer leur engagement envers une utilisation responsable et transparente de ces technologies.

La question de l’éthique des données sera centrale. Face à une sensibilisation accrue des consommateurs et à des régulations plus strictes, les entreprises doivent prouver qu’elles respectent scrupuleusement les droits à la vie privée. 

Cela inclut une gestion rigoureuse des données collectées, un consentement explicite des utilisateurs et une transparence totale sur les finalités des traitements. 

Des audits réguliers et des certifications en matière de gouvernance des données deviendront la norme pour garantir cette conformité.

En parallèle, les biais algorithmiques, déjà largement dénoncés, font l’objet d’un contrôle accru. 

Les entreprises devront non seulement identifier et corriger les biais dans leurs modèles, mais également intégrer des mécanismes de contrôle continu pour éviter les dérives. 

L’objectif sera de développer des IA véritablement inclusives et équitables, capables de servir une diversité d’utilisateurs sans discrimination.

Sur le plan environnemental, l’empreinte carbone des infrastructures technologiques liées à l’IA (centres de données, puissance de calcul) devient un enjeu critique. 

Les entreprises investissent dans des technologies plus sobres et privilégient des solutions alimentées par des énergies renouvelables. 

Certaines intègrent des stratégies de « green computing » pour optimiser l’efficacité énergétique des algorithmes et limiter leur consommation de ressources.

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En 2025, la RSE continue d’évoluer pour répondre aux défis environnementaux, sociaux et économiques pressants. 

Les entreprises doivent dépasser les approches traditionnelles pour intégrer des pratiques durables au cœur de leurs stratégies. 

Que ce soit à travers des mesures rigoureuses de leur impact (CSRD), des modèles d’économie circulaire, des efforts d’inclusion renforcée ou une transition énergétique ambitieuse, elles ont l’opportunité de jouer un rôle moteur dans la transformation de la société.

Cependant, ces engagements ne peuvent se concrétiser sans une collaboration étroite avec leurs parties prenantes

La co-construction, l’écoute des consommateurs et une gestion éthique des technologies comme l’IA seront indispensables pour bâtir une relation de confiance durable. 

Les entreprises capables de relever ces défis, tout en s’appuyant sur des innovations et une vision à long terme, ne se contentent pas de rester compétitives : elles contribuent activement à façonner un avenir plus responsable et résilient.

L’année 2025 n’est pas seulement marquée par des ajustements réglementaires ou des évolutions technologiques. 

Elle est l’occasion pour les entreprises de démontrer leur capacité à innover, à s’adapter et à assumer pleinement leur rôle dans la transition vers un monde plus durable. 

La question n’est plus de savoir si elles doivent s’engager, mais comment elles pourront maximiser leur impact tout en répondant aux attentes croissantes de leurs parties prenantes 🌍

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